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Data et intelligence artificielle : le Dr Xavier ALACOQUE rejoint l’Oncopole à Toulouse comme Directeur des data

publié le 13 Février 2023

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Data et intelligence artificielle : le Dr Xavier ALACOQUE rejoint l’Oncopole à Toulouse comme Directeur des data

Le Dr Xavier ALACOQUE, ancien professeur de l'université de San Francisco (Californie), médecin anesthésiste réanimateur et réanimateur médical spécialisé dans les cardiopathies congénitales et pédiatrie (CHU Toulouse), a rejoint les équipes de l’IUCT-Oncopole le 2 janvier 2023, comme Directeur des data. Une nouvelle fonction créée par la Direction générale de l’Institut Claudius Regaud pour structurer et déployer la « stratégie data » de l’Oncopole. Il sera accompagné dans ses missions par Laëtitia Fabries, Référente Data integration.

3 questions au Dr Xavier Alacoque, nouveau Directeur des data à l’Oncopole.

 

Dr ALACOQUE, pourriez-vous s’il vous plait vous présenter et nous expliquer votre parcours ?

 

J’ai un parcours mixte santé/informatique avec un parcours usuel en santé hospitalo-universitaire, composé des 3 piliers soins-recherche-formation. Je suis d’abord médecin anesthésiste-réanimateur (et principalement réanimateur). Après quelques années aux Etats-Unis, j’ai officié en tant que réanimateur à l’Hôpital des Enfants de Purpan (Toulouse) pour les cardiopathies congénitales. Côté enseignement, j’ai été professeur en anesthésie et réanimation à l’université de San Francisco et je continue désormais à donner des cours à la faculté de médecine de Toulouse. Côté recherche, mes activités sont aujourd’hui centrées sur le projet ANR que je coordonne et qui vise au développement expérimental d’un imageur intelligent qui permettrait de faire de l’analyse transcutanée de la glycémie. Concernant l’informatique, outre l’autoformation, j’ai également suivi des formations au Massachussetts Institute of Technology (MIT) sur le Big data, le machine learning, l’intelligence artificielle (IA) et l’IA appliquée à la médecine.

 

Vous êtes le nouveau « Directeur des data », en quoi consiste votre fonction actuelle ?

 

La fonction de Directeur des data au niveau de l’IUCT-Oncopole est nouvelle. A l’heure actuelle, notre système, comme la plupart des systèmes de données en santé, est « siloté », peu interopérable, avec des données éparses qui ne communiquent pas forcément les unes avec les autres. Mon rôle va être de faire le chef d’orchestre pour l’ensemble de ces données, et d’essayer de les organiser pour réussir à faire sortir la valeur de la donnée, valeur qui aujourd’hui est cachée car on n’y a pas accès. L’idée est donc de réfléchir à l’architecture et d’arriver à mettre à la disposition des équipes des données « sur étagère », un peu comme au supermarché, pour que l’ensemble des professionnels de l’IUCT-Oncopole puissent les réutiliser afin de répondre à des questions qui leur sont propres, tout en assurant la sécurité, la qualité et l’interopérabilité des données. L’ambition est d’être en mesure de répondre à des problématiques cliniques et de recherche, le tout dans une démarche la plus éthique possible et en s’appuyant sur le modèle de living lab*, c’est-à-dire en intégrant les utilisateurs des données (les « clients ») au cœur de la réflexion, qu’il s’agisse des chercheurs, des médecins bien sûr, mais aussi des patients, notamment afin d’identifier les craintes que cela pourrait générer à leur niveau.

 

Quels sont vos priorités et projets pour l’Oncopole ?

 

Quand on s’attaque à la data, l’idée sous-jacente c’est de produire de la richesse au travers de l’IA qui permet de simplifier l’accès au soin, de diminuer les coûts et d’augmenter la qualité des soins. L’IA est donc pensée, dans le monde la santé, pour permettre une optimisation de l’ensemble de ces trois critères. Or l’IA c’est aussi développer de nouveaux concepts, développer des entrepôts qui vont répondre à des questions que se posent les chercheurs et pour lesquels ils ont besoin de données de qualité suffisante auxquelles ils n’ont pas accès, et faire en sorte qu’un ensemble de données soient colligées dans un même espace et puissent interagir les unes avec les autres afin de servir des recherches de l’établissement mais aussi des projets de recherches multi-échelles (régionaux, nationaux ou internationaux).

Une de mes priorités sera de travailler sur le projet d’hôpital hors les murs. L’objectif sera de colliger des données depuis notre système et notre dossier patient, mais aussi depuis l’extérieur, et de réussir à les rassembler de façon interopérable de sorte qu’elles aient du sens pour répondre à de nouvelles questions de recherche translationnelle, clinique, médico-économique ou de gestion d’un patient sur une échelle d’un département ou d’une région par exemple. En prenant en compte l’ensemble des besoins de tous les clients de la donnée (médecins, chercheurs, patients), il va falloir construire un écosystème interpénétrant et très communiquant entre le Délégué à la protection des données (DPO), le système informatique, la gestion médicale du système d’information, la direction de la recherche et la direction générale, de manière à mettre en place une plateforme qui soit la plus qualitative possible, la plus utilisable possible, tout en restant centrée sur l’éthique et la cybersécurité by design**.

* Le living lab ou « laboratoire vivant » est une démarche d'innovation participative basée sur la collaboration de tous les acteurs, dont l’utilisateur final, à chaque étape d’un projet. Cette démarche favorise l’intelligence collective et permet de développer rapidement un prototype et de le tester en conditions réelles

**Le concept de Security by Design (SbD) désigne une approche de développement qui privilégie l’intégration du risque et la sécurisation des réalisations lors de la phase de conception et de codage, plutôt que de consacrer à cet enjeu une étape en aval dans le processus de développement.

A propos de l’IUCT-Oncopole

L'IUCT-Oncopole, centre régional de soin, de recherche et de formation en cancérologie regroupe à Toulouse l’expertise de 1 800 professionnels sur un même site labellisé « Comprehensive Cancer Center ». Il combine plusieurs installations cliniques de pointe pour le traitement du cancer avec une infrastructure de recherche de classe mondiale, sur un campus intégré qui rassemble des parties prenantes publiques et privées, y compris des partenaires industriels. L’IUCT-Oncopole, qui réunit l’Oncopole Claudius Regaud (ICR) et plusieurs équipes du CHU de Toulouse, traite plus de 10 000 nouveaux patients chaque année, et plus d'un patient sur huit est inscrit dans des études cliniques. Grâce à l’équipe d’hématologie du CHU, l’IUCT-Oncopole est le centre de référence régional pour l’oncohématologie et a inauguré l’immunothérapie personnalisée à Toulouse, en traitant ses premiers patients par CAR-T cells dès 2019, en collaboration avec le réseau Onco-Occitanie. Pour en savoir plus sur l’IUCT-Oncopole : www.iuct-oncopole.fr

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