Accueil

Communiqués de presse

Septembre Turquoise 2020

publié le 1 Septembre 2020

Communiqués de presse

Septembre Turquoise 2020

A l’instar d’Octobre Rose pour les cancers du sein, Septembre Turquoise est le mois de sensibilisation à la lutte contre les cancers gynécologiques. L’IUCT-Oncopole y participe en organisant avec l’association IMAGYN et la SFCO* le 23 septembre un webinar sur les cancers de l’ovaire destiné aux patientes et aux professionnels de santé. La façade du bâtiment de l’Institut sera éclairée aux couleurs turquoise tout le mois de septembre.

Les cancers gynécologiques regroupent différents types de tumeurs localisées dans l’appareil génital féminin. Septembre Turquoise est l’occasion de faire le point sur trois des plus fréquentes : celles de l’ovaire, de l’utérus et de l’endomètre

Le cancer des ovaires, 6000 nouveaux cas par an

C’est le 8 e cancer le plus fréquent chez les femmes. La maladie se développe à 90% des cas sur l’épithélium - le tissu de surface de l’ovaire ou de la trompe, et demeure difficile à diagnostiquer. En effet, les symptômes ne sont pas spécifiques et restent banals : ballonnement abdominal, douleurs inhabituelles dans le ventre ou le pelvis, envies pressantes d’aller uriner, troubles du transit, fatigue inhabituelle. Pour l’heure, il n’existe pas de test de dépistage efficace. Un suivi gynécologique régulier et une consultation chez le médecin traitant en cas de persistance des symptômes sont recommandés. Dans certains cas, il peut s’agir d’une maladie héréditaire : la présence d’antécédents familiaux de cancer du sein, de l’ovaire ou du côlon peut conduire à une consultation d’oncogénétique.

Détectés souvent tardivement, les cancers de l’ovaire ont été responsables de 3 500 décès en France en 2019. « Si la chirurgie et la chimiothérapie restent les deux piliers thérapeutiques, explique le Dr Laurence Gladieff, médecin oncologue et chef du comité gynécologie à l’IUCT-Oncopole, les inhibiteurs de PARP, des médicaments appartenant à la famille des thérapies ciblées, représentent un vrai progrès ».

Le cancer du col de l’utérus, priorité à la prévention

Chaque année 3000 nouveaux cas sont diagnostiqués en France. Un tiers le sont à un stade avancé, ce qui complique la prise en charge et peut entrainer des séquelles. La cause des cancers cervico-utérins est connue : les infections à papillomavirus humains (HPV) susceptibles de se transformer en lésions pré-cancéreuses puis cancéreuses. Depuis 2018 un programme national de dépistage organisé est mis en place. Il repose sur deux tests réalisés après frottis (prélèvement de cellules au niveau du col utérin) :

- un examen cytologique (au microscope) recommandé entre 25 et 30 ans,

- le test HPV-HR, qui détecte la présence de 7 types de HPV à haut risque oncogène, recommandé lui entre 30 et 65 ans.

La vaccination contre les infections à HPV vient compléter le dispositif de prévention. Elle est proposée aux jeunes filles à partir de 11 ans mais également aux garçons de 11 à 14 ans à partir de janvier 2021. Il faut rappeler que les papillomavirus sont transmissibles par voie sexuelle et également responsables des cancers de l’anus, de la gorge et du pénis.

Les modalités de dépistage et de suivi sont détaillées sur le site de l’INCa  https://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Se-faire-depister/Depistage-du-cancer-du-col-de-l-uterus

Le cancer de l’endomètre, le plus fréquent

Aussi appelé cancer du corps de l’utérus, ce cancer compte en France plus de 8224 nouveaux cas en 2018. Il touche généralement les femmes après la ménopause, avec un âge moyen au moment du diagnostic de 68 ans. Les traitements reposent essentiellement sur la chirurgie, associée ou pas à la radiothérapie-curiethérapie. Actuellement les travaux de caractérisation biologique de ces tumeurs font progresser la prise en charge thérapeutique. « Des « signatures » moléculaires ont été identifiées et permettent de classer les cancers de l’endomètre en 4 groupes : les ultramutés (porteurs de la mutation POLE), les hypermutés (avec déficience du système de réparation de l’ADN MMR), le groupe avec altération de P53 et un quatrième qui englobe les profils dits non-spécifiques », détaille le Dr Laurence Gladieff. « Dans un futur proche, nous serons en mesure de proposer une stratégie adaptée pour chaque catégorie : immunothérapie pour les hypermutés, désescalade thérapeutique pour les POLE par exemple. Puis l’objectif sera de déterminer pour chaque groupe la combinaison médicamenteuse la plus efficace avec les traitements de chirurgie et radiothérapie. Cela nécessitera la mise en place d’études cliniques multicentriques internationales incluant des centaines de patientes. »

A propos de l’IUCT Oncopole

L’IUCT-Oncopole est l'établissement sur le site Oncopole associant l’Institut Claudius Regaud et plusieurs services du CHU de Toulouse (hématologie, anatomie et cytologie pathologiques). Sur un même site, les deux établissements réunissent l'expertise de 1600 professionnels spécialisés en cancérologie. L'Institut est situé au cœur d'un campus regroupant des acteurs privés et publics investis dans la lutte contre le cancer. Trois missions lui sont confiées : le soin, la recherche et l'enseignement. Adossé à l’IUCT-Oncopole, le Centre de recherches en cancérologie de Toulouse regroupe 21 équipes de recherche fondamentale et translationnelle, soit 430 chercheurs, cliniciens et personnel des services support.